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Introduction au monde des perles

Publié le 30 / 04 / 2020

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Types de perles:

Perles d'eau douce

Les perles d'eau douce englobent tous les types de perles cultivées dans des moules de rivières ou de lacs d'eau douce. Certaines variétés de moules peuvent recevoir jusqu'à 60 greffons de perles à la fois. Ces perles varient entre 1mm (seed pearl) et 30 mm pour de très grosses perles baroques. Plusieurs formes de perles d'eau douce sont disponibles sur le marché telles que: rondes, semi-rondes, potato, boutons, semi-baroques, baroques, keshi, fireball, ainsi que certaines formes cultivées à l'aide de noyaux préformés tels que des pastilles, des coeurs, des étoiles ou des fleurs. On les retrouve dans le blanc, de crème à légèrement argenté jusqu'à une grande variété de nuances de rose, de violacé et de corail. La Chine est à ce jour, et de loin, le plus grand producteur de perles d'eau douce bien qu'on en retrouve aussi à très petites échelles au Japon, aux États-Unis et au Vietnam, entre autres.

Perles Akoya

Perles de culture d'eau salé issues de l'huître Akoya (Pinctada fucata martensii). Ces perles sont typiquement rondes, de couleur variant du rose très pâle au blanc, au crème plus ou moins prononcé et rarement jusqu'au gris bleuté. Sur le marché, on retrouve surtout des perles Akoya entre 6 et 8 mm, bien qu'elles existent entre 4 et 9 mm et exceptionnellement jusqu'à 11 mm. Le Japon est le principal producteur de perles Akoya, mais Hong-Kong, la Corée du Sud, le Vietnam et le Sri Lanka en produisent aussi en plus petite quantité. Le terme « perle japonaise » se réfère habituellement à ce type de perles

Perles Mers du Sud

En général, ce terme réfère à toutes les perles d'eau salé produites dans la région comprise entre les Philippines, l'Indonésie, l'Australie et la Polynésie française.  Toutefois, les perles des Mers du Sud représentent majoritairement les perles issues de l'huître Pinctada maxima. Vous pourriez aussi entendre l'expression huître à lèvres dorées ou à lèvres argentées pour décrire ce même mollusque. Ces perles sont habituellement de grande taille (entre 8 et 19 mm) et de couleur variant du blanc, au blanc argenté, au gris et au blanc doré allant jusqu'au doré éclatant. Les principaux pays producteurs sont la Birmanie et l'Australie.

Perles de Tahiti

Aussi appelées perles noires, les perles de Tahiti existent dans une grande variété de couleurs naturelles, allant du gris très clair (même parfois blanc) au gris très foncé en passant par une grande variété de reflets colorés: vert, doré, cuivré, bleuté, rose ou violacé.  Ces perles sont issues de l'huître Pinctada margaritifera et, comme son nom l'indique, se trouvent principalement en Polynésie française. On les trouve habituellement entre 8 et 18 mm, mais plus fréquemment entre 9 et 12 mm.  Bien que nous observons nouvellement sur le marché des perles de Tahiti entre 6 et 8 mm, ces tailles sont encore rares et marginales.

Critères de qualité:

Les explications qui suivent vous permettront de comprendre les différents facteurs influençant la valeur des perles. Il est important de savoir qu'il n'existe aucune échelle internationale officielle de gradation de la perle (comme pour les diamants par exemple. Ces classifications peuvent donc varier d'un pays producteur à un autre et d'un gemmologue à l'autre).

Lustre

Le lustre de la perle est sans aucun doute le critère principal de qualité sur lequel s'attarder. Il fait référence à la brillance et à la façon dont la perle a de réfléchir la lumière. On classe habituellement le lustre selon l'échelle suivante: Exceptionnel (métallique), Excellent, Très bon, Bon, Moyen et Faible.

Qualité de surface

La surface de la perle représente la couche extérieure de la nacre. Moins il y a d'imperfections à la surface de la perle, plus élevée en sera la valeur. Certaines imperfections sont plus acceptables que d'autres, par exemple une perle cerclée pourrait tout de même conserver une bonne valeur si le cerclage est visuellement intéressant. Il en est de même pour certaines perles baroques ridées. Dans un autre ordre d'idée, les imperfections telles que des rayures, des fissures, des décolorations marquées, des trous, des excroissances ou une surface fortement piquée, pourraient faire baisser de façon drastique la valeur d'une perle.

Forme

Bien que la perle parfaitement ronde soit la plus dispendieuse, certaines autres formes, telles qu'une poire symétriquement parfaite, une "fireball" ou une baroque présentant une forme intéressante et inusitée, peuvent également avoir une valeur importante. Les perles de forme "potato" (ni ronde, ni baroque, c’est-à-dire en forme de patate), les boutons et les perles ovales présentent souvent un des meilleurs rapports qualité-prix en lien avec l'aspect esthétique de la perle. Les perles baroques sont aussi un choix moins dispendieux procurant un visuel intéressant.

Toutefois, une perle présentant une sphère parfaite et symétrique sera toujours à qualité égale plus dispendieuse qu'une autre forme.

Couleur

On détermine la couleur d’une perle en deux parties soit: la couleur de base (de corps) et la ou les couleurs complémentaires. La couleur de base représente la couleur prédominante de la perle, donc principale. Les couleurs complémentaires définissent les nuances de couleurs perceptibles outre la couleur principale. Par exemple, une perle blanche pourrait présenter des reflets rosés, argentés, violacés, crèmes ou même verdâtres ou bleutés.                                                                                      Certaines couleurs vont avoir une plus grande valeur de par leur rareté ou si la demande du moment est plus grande que l'offre sur le marché. C'est le cas notamment des perles de Tahiti de couleur pistache ou des perles d'eau douce de couleur violette naturelle.

Taille

Habituellement plus grande est la perle, plus coûteux en est le prix; cela dépend de la variété et de la disponibilité d'une taille selon les variétés. Il existe certaines exceptions, telles que les perles de Tahiti de moins de 8 mm (entre 7 et 8 mm), qui étant moins abondantes et plus rares sur le marché, se voient un peu plus dispendieuses que les perles de 8 mm à 9 mm.

Épaisseur de nacre

Lorsqu'on parle de l'épaisseur de la nacre d'une perle, on fait référence à la couche de nacre produite par une huître par-dessus le noyau. Comme les perles d'eau douce sont généralement cultivées sans noyau, ce critère s'applique uniquement aux perles d'eau salé (Akoya, Tahiti, Mer du Sud). Il est particulièrement important dans le cas de l'Akoya (perle Japonaise de culture d'eau salé) car si la couche de nacre recouvrant le noyau est insuffisante, la perle présentera un lustre pauvre et pourrait même écailler ou peler.

On considère raisonnable une nacre de 0,5mm et plus pour une Akoya tandis que les perles de Tahiti et des mers du sud devraient posséder une nacre d'au moins 1mm.

Agencement

Un rang ou une paire de perles parfaitement agencées en terme de taille, de forme, de couleur, de lustre et de qualité de surface aura toujours plus de valeur, particulièrement dans le cas de perles de couleurs ou de qualité particulières qui sont difficiles à agencer. Ce critère s'applique aussi au rang de perles multicolores ou très baroques qui doivent malgré tout présenter une parenté dans la forme, la taille, la couleur ou le lustre.

Variétés

En règle générale, les perles d'eau salé sont plus dispendieuses que celles d'eau douce vu leur mode de production. En eau salé, les perles sont cultivées dans les huîtres où l'on ne place qu'un ou deux greffons à la fois. En eau douce, on utilise des moules: des mollusques plus gros et plus forts pouvant supporter jusqu'à un maximum de 60 perles à la fois.

Traitements :

Les perles peuvent subir plusieurs traitements qui n'influenceront pas ou peu le prix. Un léger blanchiment des perles blanches est très commun et n'abîmera pas le lustre s'il est fait avec modération. Mais, si le blanchiment est trop fort, il en résultera une perle d'un blanc mat très peu joli. Un léger polissage dans de grandes barattes avec des pièces de liège est aussi une pratique courante pour tous les types de perles après la récolte. Certaines rayures ou légers défauts de surface pourraient aussi être effacés par un polissage un peu plus agressif.

Parmi les traitements ayant une plus grande incidence sur le visuel de la perle, on compte notamment la teinture et l'irradiation. Ils ont tous deux pour but de modifier de façon marquée la couleur de la perle. L'irradiation est principalement utilisée sur les perles d'eau douce puisque, contenant des atomes isolé de manganèse, elles sont les seules à réagir lorsqu'elles sont exposées à des rayons Gamma. Avec ce traitement, on peut obtenir des perles grises ou des perles foncées (peacock) présentant différents reflets bleutés, violacés ou verts. On peut aussi, à plus faible échelle, effectuer ce traitement sur les perles Akoya puisque leur noyau est composé de nacre d'eau douce et que leur couche de nacre externe est assez mince pour laisser paraître la couleur du noyau en transparence. On peut donc obtenir des perles gris pâle.

Une perle teinte ou irradiée ne vaudra pas moins cher que ce qu'elle valait avant d'être traitée, et même parfois un peu plus dû au travail effectué. Mais attention aux perles d'eau douce foncées que l’on présente comme étant des perles de Tahiti bien plus chères ou encore aux perles qui seraient teintes en doré pour imiter les perles des Mers du sud de valeur supérieure.

Texte : Joanie Beauséjour